samedi 9 mai 2015

Prochain ouvrage

Le choix d'un thème d'ouvrage est une maturation lente. Les discussions qui ont eu lieu sur le thème du libéralisme et le grand âge qui vient me conduisent à me poser les questions fondamentales sur le sens de la vie. Le deuxième ouvrage qui sera publié ici sera résolument philosophique. Les questions que j'envisage de traiter tournent autour du matérialisme qui est devenu la principale croyance de nos sociétés.

Pour l'instant, j'ai sur ce sujet un fouillis de thèmes en tête, dont je ne sais pas encore très bien comment les arranger.

J'entends montrer que le matérialisme est un nihilisme, car tout valeur requiert une signification dont le monde réel n'est pas porteur. Ca c'est la partie évidente. Il s'agit d'énumérer les valeurs humaines et de les détruire grâce au relativisme.

Réciproquement, j'entends montrer que, dans une approche matérialiste, la philosophie ne renseigne que sur le genre de questions que le cerveau humain est programmé pour se poser. C'est à dire que, plutôt que de considérer la biologie comme un objet de questions philosophiques, on peut considérer la philosophie comme un objet de questions biologiques. Ceci doit en particulier balayer la logique, les maths et la physique comme des coquetteries fonctionnelles et évolutives de l'espèce humaine. C'est une partie dont je ne sais pas encore jusqu'où elle peut m'emmener.

Dans une troisième partie, j'entends m'attaquer au problème central du déterminisme, montrer que l'expression "libre-arbitre" n'a pas de définitions scientifique possible, que la matérialisme n'est compatible qu'avec le déterminisme dur de Freud ("hard determinism"), et qu'il conduit à une contradiction épistémologique irréductible.

Oui, vous avez bien lu : "une contradiction logique dans le matérialisme". Cela signifie effectivement : "une preuve par l'absurde de l'existence d'un Dieu". Normalement, à ce point de l'exposé, vous êtes déjà pliés de rire. Pourtant, vous verrez que cette démonstration n'est pas si facile à réfuter (et ne me prenez pas trop pour un newbie). En tout cas, je me suis bien amusé à l'élaborer, et ce chapitre de prospective ressemblera beaucoup plus à un roman de science-fiction qu'à un traité de Kant.

J'ai pour l'instant l'idée de titre suivante : "Le fantôme de La Mettrie dans le placard de Luther".

Je suis bien évidemment preneur de toutes vos remarques sur ces idées.